Les étudiants du cours optionnel OEDNA de 2023-2024 ont beaucoup à partager sur leurs expériences en Afrique du Sud en février 2024, où ils ont eu l’opportunité de se rendre utiles auprès de la communauté locale. Découvrez leurs réflexions et leurs impressions sur les projets ici.
- ECD – Grandir ensemble – Préparer les enfants des « townships » à un avenir prometteur grâce au « Early Childhood Development » par Malika, Julia, Noah
- CCC – Care Career Connection – Center for disabled youth par Amer, Alice, Arsène
- Earthlings: randonnée en forêt – Gens aidant des gens par Julia, Tiara, Isabelle
- Flourish – Young Mothers’ support Programme – Un aperçu du monde d’une maman vivant en Afrique du Sud par Bronwin, Natalie, Mathilda
- STEAMY – mobile Science trailer sponsored by A-AH – Éducation alternative en Afrique du Sud par Luca, Judi, Jeanne
ECD - Grandir ensemble
Préparer les enfants des « townships » à un avenir prometteur grâce au « Early Childhood Development »
L’ECD, également connu sous le nom de « Early Childhood Development », est un projet hérité du passé qui s’efforce d’offrir aux jeunes enfants âgés de 2 à 6 ans une éducation de qualité. En collaboration avec Athénée Action Humanitaire, la « Cape Winelands Biosphere Reserve » a réussi à construire une école plus moderne, permettant un programme scolaire structuré. L’ancienne école est située dans le township de Franschhoek et consiste en une pièce unique sans fenêtres, avec une seule porte et un seau qui sert de toilettes. Cet endroit, où les parents laissaient leurs enfants pendant qu’ils travaillaient, est aujourd’hui un espace éducatif dirigé par des enseignants qualifiés, dont la directrice, Nobathembu Fata. De plus, les enfants sont assurés de manger des repas sains et nourrissants au moins une fois par jour, fournis par l’école. Des sorties éducatives avec le camion scientifique « Steamy », le « Giraffe House » ou d’autres activités sont également organisées. Le jour de la sortie au « Giraffe House » est arrivé. Tôt le matin, nous nous sommes divisés en deux groupes. L’un des groupes a eu l’occasion de traverser les townships et de visiter l’ancienne école pour se faire une idée de l’éducation de ces enfants. L’autre groupe a eu la chance de visiter directement l’école financée par notre ONG, juste à la périphérie du township. En arrivant à l’école, nous avons été accueillis par la directrice Fata et les autres enseignants, ainsi que par le groupe composé de 15 à 20 enfants âgés de 2 à 6 ans. Au début, les enfants se sont assis avec hésitation dans un coin et nous ont jeté des regards timides. Pour les faire sortir de leur coquille, les enseignants ont initié des chansons et des danses simples auxquelles les enfants ont participé. Des mélodies telles que « Head, Shoulders, Knees and Toes » nous étaient familières et nous nous y sommes rapidement adaptés. Au bout d’un certain temps, nous avons accompagné les enfants jusqu’au bus qui les a emmenés à l’événement principal : le « Giraffe House ». Au sanctuaire animalier, les enfants ont d’abord exploré les locaux avec ses nombreuses expositions d’animaux allant des petits oiseaux et lézards aux énormes crocodiles et girafes. En fin de matinée, nous avons participé à un spectacle de reptiles, où les enfants ont reçu des explications supplémentaires sur toutes sortes de reptiles. Les volontaires les plus courageux ont même pu interagir avec des serpents et faire l’expérience du poids d’un python sur leur épaule. Ensuite, nous avons emmené les enfants dans un espace vert au milieu du parc et leur avons fait écouter des chansons amusantes sur lesquelles nous leur avons montré des pas de danse. Les enfants, désormais affamés, ont reçu des hot-dogs et des boissons fraîches avant de repartir avec leur bus.
Lorsque je suis entrée dans l’école maternelle « Efata », j’ai eu le sentiment que les enfants étaient bien encadrés par les enseignants. J’ai remarqué que les enfants avaient beaucoup de respect pour l’enseignante, mais aussi que celle-ci connaissait très bien ses élèves. Ils ont chanté, dansé et passé en revue leurs routines matinales. C’était mignon que les élèves soient timides devant nous. La visite du « Giraffe House » a été une activité très enrichissante pour les enfants. J’ai eu l’impression que les enfants étaient excités d’aller au zoo. Cela leur a fait une excursion hors du commun qu’ils n’avaient encore jamais fait et qu’ils ne vont probablement plus refaire. C’est pour eux une sortie scolaire inoubliable qui leur a permis d’apprendre beaucoup de choses : D’une part ils ont acquis du savoir sur les animaux indigènes de leur pays, ont pu les toucher, les observer et connaître mieux leurs habitats. D’autre part ils ont appris à interagir avec des étrangers, qui ne parlent ni leur langue et qui ont un âge différent. Ils ont donc aussi bien fait une expérience enrichissante au niveau culturel que social. Ils ont tous trouvé un moyen de communiquer avec nous. Ils ont joué et dansé avec nous à la fin de la visite. On pouvait très bien observer qu’ils voulaient vraiment entrer en contact avec nous, car ils ont couru après nous et ils venaient nous chercher par la main. Ces moments-là étaient magiques. On peut parler d’interaction réelle entre nous, élèves d’un lycée classique d’un pays riche et développé avec des enfants d’une école primaire, de culture différente et avec des moyens financiers moindres. Juste cela a été un grand succès. J’ai appris beaucoup de choses de cette expérience, comme d’être plus flexible et de vivre à fond le moment présent. On avait planifié d’autres activités pour faire avec les enfants, mais malheureusement par manque de temps et par mauvaise estimation des compétences des enfants, on a eu du mal à les réaliser. Pourtant, les alternatives improvisées sur place étaient aussi amusantes. Pour une prochaine fois, il serait appréciable de savoir le temps imparti et les activités possibles pour les enfants à l’avance afin de perfectionner les activités et de rendre ce moment encore plus magique. – Julia
Avant de rencontrer les enfants de la nouvelle école, j’ai eu la chance de visiter l’ancienne école située dans la commune de Franschhoek. Elle consiste en une pièce faite de plaques de tôle et d’un seul trou qui fait office de fenêtre. C’est la première fois que je vois des conditions de vie aussi dégradées et mauvaises. Dès que l’on entre dans les bidonvilles, on se sent en danger, comme s’il s’agissait d’une intrusion. J’ai également vu des gens aller chercher de l’eau sale, les poulets se promenaient librement dans la saleté et un groupe d’hommes buvait de l’alcool à 9 heures du matin. Lorsque j’ai rencontré les enfants, j’ai eu du mal à imaginer qu’ils vivaient dans ces mêmes townships. Malgré leur environnement difficile, ils avaient de grands visages souriants qui témoignaient de leur motivation et de leur enthousiasme. Curieux de notre arrivée, ils nous ont chanté des chansons en anglais qu’ils avaient apprises de leur professeur. À l’école, ils apprennent à la fois l’anglais et l’afrikaans. Plus tard, nous avons visité le « Giraffe House », un zoo où les enfants ont vu différents animaux pour la première fois. Lorsqu’ils ont vu des serpents ou des grenouilles, ils ont poussé des cris de peur mêlés d’impatience, ce qui nous a fait beaucoup rire. Nous avons passé du temps à jouer avec eux sur une aire de jeux, à les prendre dans nos bras et à partager des moments de joie. J’ai pris plaisir à explorer le zoo, à courir d’un animal à l’autre tout en expliquant aux enfants tout ce que je sais sur ces animaux. J’espère sincèrement que le temps que nous avons passé ensemble a fait de leur journée un moment spécial, tout comme il l’a fait pour moi. – Malika
En repensant à notre visite de l’école, je n’ai pu m’empêcher de me sentir encouragé par l’accueil chaleureux que nous avons reçu de la part du professeur d’Efata. La cour de récréation bien entretenue et le bâtiment accueillant ont immédiatement donné un ton positif à notre visite. L’interaction avec les enseignants motivés et attentionnés a renforcé ma conviction de l’importance des éducateurs dévoués dans la formation des jeunes enfants. Cependant, le premier des nombreux moments forts de cette visite a sans aucun doute été de chanter avec les enfants. Même s’ils se sont d’abord montrés timides, leur joie et leur enthousiasme étaient contagieux, me rappelant la magie qui peut s’opérer entre les murs d’une école. Au « Giraffe House », j’ai été surpris que les enfants se sont immédiatement approchés de nous après avoir quitté le bus. Ce fut un moment réconfortant, car ils ont couru vers nous les bras ouverts, nous serrant dans leurs bras alors que pour la plupart d’entre eux, nous étions des étrangers. Je me suis rendu compte qu’ils étaient désireux de s’engager et de communiquer avec nous, ce qui a ouvert la voie à une journée extraordinaire. Lors de l’exploration du sanctuaire animalier, ce fut vraiment enrichissant d’apprendre à connaître les animaux indigènes aux côtés des enfants. Au début, la communication verbale avec eux a posé un problème, mais nous nous sommes rapidement adaptés en recourant aux gestes et au langage corporel, ce qui a permis de surmonter la barrière de la langue. Au fur et à mesure que la journée avançait, notre lien avec les enfants semblait se renforcer à chaque minute. Leur timidité initiale a complètement disparu et ils recherchaient activement le contact physique, notamment en voulant être pris dans nos bras et en nous tenant la main. J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à courir avec un enfant perché sur mon épaule, accompagné de ses joyeux rires. Finalement, notre activité de danse prévue, même si elle s’est terminée par des enfants courant de façon chaotique, a été un succès, car tout le monde s’est bien amusé. – Noah
D’autres expériences du voyage éducatif nous ont également marqué. Parmi celles-ci, par exemple le safari où nous avons vu la beauté naturelle et animale de l’Afrique du Sud et la matinée « Florish » où nous avons passé un très bon moment avec les mamans des townships. Les randonnées magnifiques dans le Fynbos nous ont aussi marqué. Néanmoins, toute cette beauté de l’Afrique du Sud a aussi un contrepoids : la misère sociale, la pauvreté et la violence. C’est pour cela que l’éducation et l’encadrement des enfants dans un environnement sain depuis le plus jeune âge est d’une énorme importance. Il faut changer la société par les jeunes générations.
On peut conclure qu’une bonne éducation de base va permettre aux enfants de l’école de préparer leur avenir et de sortir de leur situation de misère en faisant des études et en obtenant un bon travail pour ainsi gagner leur vie et vivre dans de meilleures conditions de vie. En effet, nous sommes d’avis qu’une éducation de qualité des enfants dès le plus jeune âge va nettement contribuer au bon développement social et économique de la communauté.
CCC - Care Career Connection
Center for disabled youth
Le « Care Career Connection », également appelée CCC, est une organisation qui organise quatre jours par semaine des ateliers couvrant les compétences en cuisine, en jardinage et en arts et métiers. Les personnes intellectuellement handicapées ont la possibilité d’améliorer leurs compétences pour des activités génératrices de revenus. Comme nous le savons, la CCC est un projet social qui encourage une plus grande acceptation des personnes handicapées sur le lieu de travail. Ainsi, le CCC inclut le pilier social des objectifs de développement durable des Nations unies, mais incluent-ils également le pilier environnemental et le pilier économique ?
Pour commencer, nous avons été conduits à la ferme, où nous avons aidé à quelques travaux de jardinage. Les participants nous ont montré comment planter des haricots. Nous avons travaillé en équipe de trois pour être plus efficaces. L’un a planté les haricots en ligne droite, tandis que le deuxième a creusé rapidement des trous avec son pouce à des intervalles réguliers et le dernier a planté les graines. Ensuite, nous sommes passés à la parcelle de tomates, où nous avons cueilli des tomates cerises sur les arbres et les avons mises dans un grand carton. Là-bas, nous avons pu parler plus avec les membres de la CCC. Ils nous ont demandé comment différents articles étaient appelés dans nos langues. Nous avons noué des liens autour des similitudes et ri ensemble, tout en écoutant leur musique. L’atmosphère était formidable et nous nous sommes tous sentis inclus dans leur groupe.
Ensuite, nous sommes allés à la cuisine où nous avons aidé à la cuisson et à la décoration des biscuits. Nous avons eu des conversations intéressantes avec les membres et avons rivalisé pour savoir qui avait fait le plus joli. L’équipe de cuisine est chargée de transformer les produits de la ferme en produits commercialisables, comme des biscuits, du chili et de la confiture de fruits locaux. Ces produits sont vendus sur les marchés locaux pour faire des bénéfices. Le CCC met beaucoup l’accent sur l’éducation et le perfectionnement des compétences de ses membres. C’était un environnement calme, et nous avons tous apprécié l’atmosphère relaxante dans la cuisine.
Nous avons été conduits à l’équipe de tricot. Un groupe de personnes travaillait déjà quand nous sommes arrivés, alors nous nous sommes assis à côté d’eux et avons fait de notre mieux pour les aider. Ils avaient des outils pour tricoter proprement. Ils ont tricoté pendant une demi-heure, pendant que la femme responsable nous montrait leurs créations finales, qui étaient des cœurs ou des sapins de Noël en fil formé. Nous sommes allés dans une boîte avec leurs créations et les avons admirées un moment. Certains d’entre nous, étudiants, ont choisi d’acheter des boucles d’oreilles ou d’autres objets, que nos nouveaux amis ont également fabriqués eux-mêmes.
Enfin, après avoir participé à chaque atelier, nous avons pu profiter d’une pause-collation dans la cuisine avec Ingrid avec qui nous avons eu des conversations enrichissantes. Elle nous a fait goûter leur confiture de piment, leur confiture de fruits locaux et quelques-uns de leurs biscuits. La nourriture était absolument délicieuse, même si la confiture de piment était trop épicée pour certains d’entre nous. Alors que la plupart d’entre nous restaient dans la cuisine, à l’abri du soleil, certains d’entre nous se sont joints aux membres du CCC à l’extérieur et ont passé leur pause avec les membres. Au début, il était difficile d’interagir avec eux, mais ensuite nous avons beaucoup sympathisé autour de sports, comme le rugby. Nous avons pu connaître certains des membres de manière personnelle. Plus tard, nous avons joué au football en écoutant des airs sud-africains sous le soleil éclatant. Malheureusement, notre séjour là-bas a été de courte durée, mais nous sommes partis en donnant à chaque membre un high five et avec beaucoup de bons souvenirs.
Nous avons rencontré Ingrid, l’initiatrice du CCC, pendant la pause-collation, comme mentionné précédemment. Elle est fortement impliquée dans la gestion du projet, car elle est mère de deux filles handicapées. L’aînée a été diagnostiquée autiste et la plus jeune avec le syndrome de Down. Ingrid se bat pour un monde plus équitable, non seulement pour ses enfants, mais pour tous les jeunes handicapés. Elle pense que tout le monde a le droit à l’éducation à leur niveau, ce qui n’est pas garanti dans les familles plus pauvres d’Afrique du Sud. Sa fille aînée a un diplôme universitaire et apprend le japonais. Ingrid aime mentionner cela, ce qui montre à quel point elle est fière de ses filles. Le succès de sa fille est une preuve indéniable que les efforts en éducation ne sont jamais perdus.
Un repas de célébration a été organisé à Franschhoek avec tous nos partenaires de projet, certains d’entre nous ont pris le temps de discuter avec le conseiller en carrière et un enseignant avec qui nous avons pu approfondir le fonctionnement du CCC. La Care Career Connection est une organisation spécialisée dans l’aide aux personnes intellectuellement handicapées grâce à un soutien académique et les aide à trouver des opportunités d’emploi, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Le CCC valorise le développement personnel de ses membres dans l’espoir de préparer les jeunes adultes à la société. Être intellectuellement handicapé leur laisse des opportunités limitées, donc le CCC se concentre sur leur enseigner des compétences de vie indépendante, comment se comporter dans des environnements sociaux, des compétences sociales importantes et donner à chaque participant l’opportunité de développer des compétences pour chercher un emploi qui les passionne. La passion des enseignants s’est vraiment manifestée pendant cette conversation, ce qui a été un moment vraiment émouvant.
Ce voyage en Afrique du Sud m’a vraiment laissé des souvenirs précieux que je garderai toute ma vie. Tout d’abord, j’ai vraiment apprécié de visiter les différents projets que nous soutenons avec AAH, en particulier j’ai aimé interagir avec les personnes handicapées à le CCC. C’était un moment surprenant pour moi, car j’ai pu me connecter avec les participants lors d’un match de football pendant le déjeuner. Même avec la barrière de la langue, nous avons pu partager un moment spécial. De plus, le road trip de 5 jours était très amusant. Nous avons visité des endroits vraiment spéciaux, mais la Réserve naturelle de De Hoop m’a vraiment impressionné. C’était vraiment spécial de voir les parties intactes de l’Afrique du Sud, d’observer un ciel nocturne aussi lumineux et de repérer beaucoup d’animaux sauvages comme une pieuvre sur une plage. La nature sud-africaine m’a captivé comme aucune autre. Enfin, j’apprécie personnellement d’avoir eu l’opportunité de voir certaines des vilaines vérités de l’Afrique du Sud. Trop souvent, les problèmes du monde sont délibérément négligés et il est important de sensibiliser et d’éduquer les gens. Dans l’ensemble, c’était un voyage comme aucun autre que j’ai pu vivre avec beaucoup de souvenirs que je chérirai. – Arsène
J’ai ramené de nombreux souvenirs précieux d’Afrique du Sud et les trois suivants sont ceux que j’ai sélectionnés pour ce blog. Tout d’abord, Flourished m’a vraiment ému. Sophie, la responsable du projet, a expliqué comment la plupart des jeunes mères ont été violées et ont dû assumer la responsabilité d’un enfant non désiré. Je ne pourrais jamais imaginer que tout mon monde, ainsi que mes ambitions, soient déchirés pour assumer les responsabilités d’une mère à 18 ans. Deuxièmement, j’ai adoré aller à la plage, essayer de nager dans des vagues plus grandes que quatre hommes. La mer nous emportait et me forçait deux fois à rouler avec elle. J’aimais l’adrénaline. De plus, la beauté du littoral était particulière, comment les différentes couleurs se mêlaient. Troisièmement, le musée du district 6 et le musée d’art m’ont profondément touché. Je ne pouvais pas croire les dommages infligés aux résidents. C’est incroyable, que les différentes couleurs de peau vivaient heureuses ensemble avant l’apartheid. Plus tard, au musée d’art, j’ai vu une peinture rouge intense. Elle m’a attiré dans son histoire et j’ai senti qu’elle devait parler du changement climatique. Après une longue analyse, j’ai confirmé mon intuition. En conclusion, en Afrique du Sud, j’ai appris la patience et la gratitude, j’ai appris que se réjouir des petites choses est le chemin vers le bonheur. – Alice
J’ai particulièrement apprécié travailler avec les enfants tout au long de chaque projet que nous avons réalisé. Tout d’abord, je suis vraiment reconnaissant que cette année les hommes de notre groupe aient eu l’opportunité de participer à la visite de Flourish. Là-bas, j’ai rencontré un jeune garçon, Lincoln, avec qui j’ai joué tout le temps pendant que les mamans participaient aux activités. J’ai eu autant de plaisir que lui et j’ai vraiment aimé jouer avec lui, le porter sur mes épaules et le lancer dans le ciel. J’étais heureux de pouvoir lui laisser un souvenir mémorable et les mamans aussi. J’ai aussi vraiment apprécié m’occuper des bébés et les garder calmes pendant l’après-midi. Ils étaient si mignons et adorables. J’ai remarqué que les mamans étaient toujours étonnamment heureuses quand je leur demandais si elles voulaient que je m’occupe de leurs enfants. Une autre expérience mémorable a été la sortie à la maison des girafes avec les enfants de l’ECD parce qu’ils étaient tellement ouverts à jouer et à communiquer. J’ai trouvé adorable combien ils s’amusaient quand nous jouions tous ensemble à chat et quand vous en preniez un dans vos bras, les autres couraient tous et demandaient leur tour. C’était vraiment une belle expérience. – Amer
En conclusion, l’émerveillement que nous avons ressenti en Afrique du Sud est difficile à résumer. Nous nous sommes fait de nouveaux amis et des souvenirs inoubliables, qui ont fait mûrir notre vision du monde. Nous avons pris conscience de la complexité de l’harmonisation de chaque pilier des objectifs de développement durable. Nous avons vu comment les problèmes environnementaux affectaient la santé des communautés les plus pauvres et les empêchaient ainsi d‘acquérir des salaires réguliers. Nous avons compris que si nous voulions améliorer les conditions de vie des Sud-Africains en général, nous devions nous attaquer à tous les problèmes à la fois, comme Edulink essaie de le faire.
Lorsque nous nous concentrons sur la CCC, nous constatons que le projet englobe tous les aspects des objectifs de développement durable des Nations unies. Comme nous l’avons déjà mentionné, la CCC est un projet social qui permet aux personnes incapables de devenir indépendantes. Grâce à CCC, les personnes incapables peuvent trouver un emploi et participer à l’économie sud-africaine. En outre, CCC vend ses produits alimentaires pour investir dans son entreprise et cultiver toutes ses plantes de la manière la plus respectueuse de l’environnement possible. Ainsi, à nos yeux, CCC parvient à inclure tous les piliers des objectifs de développement durable dans son projet.
Earthlings: randonnée en forêt
Gens aidant des gens
Les « Earthlings » sont un club de plein air soutenu par le CWBR. Ils emmènent des enfants et des adolescents se promener dans la nature pour les sensibiliser à leur environnement. Joslin Abrahams a été formée grâce au CWBR pour devenir une guide touristique. Aujourd’hui, Joslin est la coordinatrice et la principale animatrice de l’initiative. Le CWBR l’a introduite dans ses connections. Les « Earthlings » sont en partenariat avec le CWBR à travers le projet Edulink. Grâce à cette collaboration, l’impact sur ces communautés s’accroît de jour en jour.
En tant qu’étudiants de l’Athénée, nous avons beaucoup d’occasions d’aider notre ONG (par des courses de charité, le marché de Noël…), le fait d’être réellement en Afrique du Sud m’a frappée différemment. Le matin, notre classe s’est rendue à pied dans la forêt, où Emogene et quelques enfants l’attendaient déjà. Lorsque tout le monde est arrivé, Emogene s’est présenté. Après la présentation, un élève a dû nous compter, pour que personne ne se perde pendant la marche. Après l’introduction, Emogene a parlé de quelques arbres et des animaux. Pendant le reste de la promenade, nous avons parlé avec les enfants jusqu’à la fin de la promenade. La première chose que je voulais mentionner à propos de la promenade dans la forêt avec les enfants et le guide Emogene, c’est le plaisir que nous avons tous eu. La joie due aux liens que nous avons pu établir, même en si on avait peu de temps. Dès le début quand Emogene nous a posé des questions, je ne connaissais pas les réponses, mais le petit garçon à côté de moi m’a chuchoté toutes les bonnes réponses. Je pense que c’était une bonne expérience pour notre classe ainsi que pour leur groupe, d’apprendre que nous pouvons tous partager une différente expérience. En tant qu’ONG, nous ne sommes pas supérieurs et nous ne sommes pas là uniquement pour donner, mais aussi pour recevoir. Deuxièmement, une pensée importante m’a traversé l’esprit : non seulement les enfants des écoles maternelles sont capables d’être ouverts et de partager l’amour sans nous juger, mais les jeunes (de 5 à 14 ans) sont également capables d’ouverture d’esprit. J’ai trouvé charmant qu’ils me complimentent et jouent avec mes cheveux. J’ai ressenti de l’amour lorsque nous nous tenions tous par la main, quand nous nous embrassions et quand nous prenions beaucoup de photos. J’ai ressenti une joie sincère en retrouvant l’enfant qui est en moi et en courant dans la forêt avec eux. J’ai vraiment trouvé leur honnêteté magnifique, par exemple lorsque nous avons parlé des animaux que nous avons au Luxembourg par rapport à ceux d’Afrique du Sud. Ils ont trouvé fascinant et bizarre à la fois que nous ayons des renards mais pas d’éléphants. Enfin, il était réconfortant de voir que ce projet leur offre de nombreuses opportunités pour le présent et l’avenir. J’ai entendu les rêves de certains enfants et ce qu’ils voulaient devenir. Les enfants m’ont dit qu’ils étaient vraiment reconnaissants pour ce club parce qu’ils acquièrent beaucoup de connaissances à chaque sortie. Le fait d’entendre que les projets de l’ONG les aident réellement m’a donné envie de leur donner plus d’opportunités pour qu’un jour, l’Afrique du Sud brille comme tous leurs sourires. – Tiara
Pendant la promenade, le soleil brillait, mais les arbres nous maintenaient dans la fraîcheur de l’ombre. Emogene, la guide, nous a expliqué la forêt. Nous avons passé toute la matinée avec les enfants. Les enfants et les adolescents étaient timides au début (nous aussi), mais par la suite, nous nous sommes ouverts les uns aux autres. Les jeunes avaient entre 5 et 14 ans. Emogene nous a parlé des arbres et des plantes, ce qui était très intéressant. Les fleurs étaient magnifiques. J’ai beaucoup appris sur la nature en Afrique du Sud. J’ai parlé à deux filles et à deux garçons. J’ai surtout parlé aux filles. Elles avaient neuf et dix ans. Nous avons parlé de l’école, des langues et de nos animaux préférés. Ils aimaient courir. Tout le monde souriait. J’ai vu deux caméléons ! J’ai porté les filles, elles ont aimé être grandes et voir tout d’en haut. Elles étaient fascinées par les jumelles et ne voulaient pas les lâcher. Les garçons de notre option ont dû porter les enfants. Les enfants les entouraient littéralement. À la fin, les garçons étaient épuisés. Nous avons beaucoup couru, car nous étions un peu en retard sur le programme. Nous avons vu une jolie source d’eau sur le chemin du retour. Nous avons couru et ri tellement que j’en avais mal au ventre. J’ai essayé d’être plus rapide que les enfants, mais je n’y suis pas arrivé. À la fin, nous avons dû nous dire au revoir. C’était précipité, et tout le monde a reçu un sandwich. Nous nous sommes dit au revoir et nous nous sommes salués. J’ai beaucoup aimé la promenade dans la forêt avec les enfants. Emogene était hilarant et ses explications étaient très intéressantes. C’était très amusant et les filles étaient étaient très drôles. J’ai aimé rencontrer de nouvelles personnes et apprendre d’elles. Les enfants étaient très mignonnes. Les caméléons étaient encore plus impressionnants en réalité, même s’ils étaient très petits. C’était une expérience très agréable. Malheureusement, les adieux ont été précipités. Après cette matinée, tout le monde était épuisé et heureux. Je pense que tous mes camarades de classe ont beaucoup aimé rencontrer ces enfants et ces jeunes. – Isabelle
La promenade avec les « Earthlings » s’est déroulée dans un parc national où l’on pouvait voir et admirer de nombreuses espèces de plantes et d’arbres. Tous les élèves de notre classe ont socialisé avec les enfants pour rendre la promenade agréable. Nous avions des jumelles à notre disposition, que nous avons utilisées pour montrer aux enfants comment elles fonctionnaient. Certains enfants n’avaient pas toujours le vocabulaire anglais pour s’exprimer et parlaient en afrikaans. Comme nous étions en retard, nous devions marcher plus vite, alors plusieurs d’entre nous les ont mis au défi de faire la course, ce qui s’est avéré très efficace. Emogene a découvert deux caméléons et nous avons tous eu une petite séance de caresses avec l’animal. À la fin de la promenade, tout le monde s’est dit au revoir et est reparti avec de nouveaux souvenirs. Mon expérience personnelle avec les Terriens a été plutôt positive et rafraîchissante. Nous avons appris une ou deux choses sur les arbres de la forêt, mais l’objectif principal était de socialiser avec les enfants de tous âges. Personnellement, j’ai bavardé un moment avec deux filles de 14 ans. Elles m’ont dit qu’elles faisaient souvent ce genre de sorties pendant l’année. J’ai essayé de leur expliquer comment utiliser des jumelles en faisant une démonstration avec les miennes. J’ai essayé de leur expliquer le fonctionnement des lentilles et du grossissement. Ils utilisaient parfois l’afrikaans que j’avais du mal à comprendre, mais nous avons trouvé un terrain d’entente par des gestes et des mots clés en anglais. Ce qui m’a beaucoup plu aussi, c’est que tout le groupe a dû s’accroupir sous un arbre et qu’une photo a été prise de chacun des participants (merci Bevan pour avoir pris les photos). Même si nous avons pris un peu de retard pendant la marche, j’ai eu beaucoup de plaisir à courir avec les enfants et à voir à quelle vitesse ils pouvaient courir. C’était facile pour eux, car je ne suis pas très sportive. Beaucoup d’enfants de tous âges ont couru devant moi, puis se sont retournés en riant parce qu’ils me voyaient rester derrière et déjà essoufflée. À la fin de l’excursion, nous avons découvert un caméléon et tout le monde a pu le tenir. C’était fascinant de voir la créature se promener sur mes mains et d’essayer de ne pas la faire courir le long de mon bras. Beaucoup d’enfants plus âgés ont pris des photos pour commémorer ce moment. En retournant aux camionnettes, nous avons pris une rapide photo de groupe, ramassé toutes les jumelles et dit au revoir à tout le monde après avoir mangé un petit morceau de sandwich. – Julia
Le CWBR, dont nous sommes très reconnaissants, aide tant de vies, y compris celles des Terriens. Nous avons tous apprécié l’opportunité d’être en Afrique du Sud et de rencontrer tant de nouvelles personnes. Ce fut une véritable expérience d’apprentissage que nous n’oublierons jamais. Merci aux membres du CWBR: Mark, Celine et Bevan avec qui nous avons partagé de grands moments. Nous remercions également Sophie de Flourish, Ingrid du CCC, Emogene des Earthlings et tous les autres volontaires, comme ceux du Luxembourg: Prudence, Kaleb, Anne et Alix. Les enfants et les gens en général nous ont vraiment ouvert les yeux sur le privilège que nous avons. Les moments que nous avons partagés avec tous ces gens sont très appréciés. Nous espérons que les prochaines générations aimeront cette option et l’Afrique du Sud autant que nous. Notre visite en Afrique du Sud et tout ce que nous avons appris sur ce pays intéressant est quelque chose dont nous nous souviendrons toujours avec tendresse. Nous avons été très reconnaissants de rencontrer les Earthlings et de découvrir le travail qu’ils accomplissent pour améliorer la vie des gens. Ce voyage a influencé notre vision de la vie en général. Certains d’entre nous ont eu envie de travailler comme bénévoles après avoir obtenu leur diplôme. Nous remarquons régulièrement l’impact que le voyage a eu sur nous.
Flourish - Young Mothers’ support Programme
Un aperçu du monde d'une maman adolescente vivant en Afrique du Sud
Le quatrième jour de notre séjour en Afrique du Sud, nous sommes partis tôt pour nous rendre dans un restaurant où nous allions rencontrer les mères de Flourish, une organisation située à Villiersdorp qui soutient les jeunes mères et se concentre sur les mille premiers jours après et avant la naissance.Les mille premiers jours de la vie d’un enfant donnent à la fondation l’occasion d’établir une perspective pour la réussite scolaire, la santé et le bien-être général de l’enfant. Flourish aide les mères à optimiser cette petite fenêtre d’une manière amusante et mémorable.Les jeunes mères, pour la plupart sans éducation, apprennent ce qu’il ne faut pas faire pendant la grossesse, comme fumer et boire de l’alcool. Néanmoins, ils leur montrent les dommages que ces actions peuvent causer, ce qui est essentiel pour qu’elles comprennent. La fondatrice de Flourish, Sophie, a quitté son poste d’institutrice parce qu’elle a toujours voulu aider les enfants à avoir une vie meilleure, mais elle s’est rendu compte qu’à cet âge, les dégâts sont déjà faits. Elle a décidé qu’il fallait agir dès les premiers stades de la vie de l’enfant. D’où est la création de Flourish.
Au restaurant, nous avons préparé plusieurs activités telles que le lavage des mains, les projets scientifiques, le grossissement et les jeux avec les enfants. Au cours de ces activités, nous avons eu l’occasion d’interagir avec les mères et leurs enfants. L’idée du lavage des mains était de leur donner le sentiment d’être vus, d’être propres et que quelqu’un s’occupe d’eux. En outre, nous voulions inverser les rôles entre les Noirs et les Blancs, car nous avions remarqué que les Noirs étaient souvent les travailleurs, tandis que les Blancs étaient les clients. Le Steamy était là pour leur donner un aperçu de la science, pour les éduquer sur le fonctionnement de leur corps. Un microscope se trouvait également sur place pour qu’ils puissent voir comment il fonctionne, mais aussi pour qu’ils puissent voir le micromonde. Un télescope était également sur place, ce qui leur a donné l’occasion de l’observer.
Pendant les activités, nous avons eu l’occasion d’interagir avec les mamans et leurs enfants. Certaines étaient plus détendues et plus extraverties que d’autres. À ma grande surprise, certaines avaient le même âge que moi et avaient déjà un enfant. J’ai eu un choc en sachant que je ne pourrais jamais assumer la responsabilité d’élever un enfant à cet âge. Sachant qu’ils ont une vie difficile et qu’ils sont sensibles à certains sujets, par exemple la relation avec le père, j’ai dû faire attention à ce que je voulais demander. Il était donc difficile d’entamer une conversation, car on ne voulait pas envahir leur vie privée et les mettre mal à l’aise. Néanmoins, voir les sourires sur les visages des mères était un profond sentiment de bonheur car nous avons pu remplir leur journée de joie et de moins de stress. Ayant une cousine qui a été mère adolescente, cela nous rappelle les défis et les difficultés auxquels les mères doivent faire face au quotidien. Après avoir distribué les colis alimentaires, le taxi est arrivé pour les mères, mais il n’y avait pas assez de place pour tout le monde. Nous avons donc attendu que le taxi dépose le premier lot et sommes retournés au restaurant pour prendre les autres. Ensuite, nous avons traversé les townships où vivaient les mères. Sophie, la fondatrice de Flourish, a ensuite partagé avec nous l’information selon laquelle 6 viols avaient été signalés au poste de police cette semaine-là, ce qui a eu un impact émotionnel sur la plupart d’entre nous. En outre, la dure réalité nous a frappés: partout, du plastique et des déchets traînaient, car il n’y a pas de politique de recyclage stricte. L’odeur était presque insupportable et partout des chiens étaient couchés ou marchaient sur la route. Il était choquant de voir les dégâts réels que les inondations avaient causés aux cabanes en les anéantissant presque complètement en septembre et octobre 2023. Un soir, nous avons dîné avec tous ceux qui participent à l’organisation. L’une des assistantes de Flourish qui participait au programme s’est jointe à nous. Il était intéressant d’entendre parler de son expérience et de la façon dont cela l’a aidée mentalement à s’en sortir en tant que jeune mère. Elle a déclaré: « En tant que jeune mère, il est important d’avoir le soutien d’un homme (le père), mais il ne vous comprend pas toujours, alors vous avez besoin d’un soutien féminin qui vous comprenne et qui sache ce que vous traversez. – Bronwin
Lors de notre dîner à Franschoek, nous avons beaucoup parlé avec les jeunes mères. J’ai aimé parler avec elles parce qu’elles étaient très ouvertes. Elles ont posé beaucoup de questions sur le Luxembourg et ont été choquées par le fait qu’au Luxembourg, il est relativement sûr de se promener seule la nuit en tant que fille. L’une des mères a raconté que sa sœur revenait d’une fête le soir et qu’elle s’était fait voler. Elles voulaient aussi savoir comment était le Luxembourg, elles étaient très intéressées. Nous leur avons dit que c’était un pays très international, comme l’Afrique du Sud. Elles ne s’attendaient pas à cela. Une mère a dit qu’elle était allée à l’école et qu’elle avait appris l’afrikaans et l’anglais et qu’elle connaissait un peu le xhosa. Elle a dit que les deux langues étaient très similaires. Nous avons dit que dans notre école, il y a neuf classes par niveau et ils ont été très surpris parce que leur école était très petite. Il y a environ deux classes par niveau. Sur le chemin de Villiersdrop, j’ai été très choquée par le fait que six viols sont officiellement signalés par la police. Les activités nous ont permis de nous rapprocher des mères et l’expérience avec elles a été très captivante et émouvante. Beaucoup d’entre elles ont une vie très difficile et je ne pourrais jamais élever un enfant de cet âge. Elles font un travail formidable et sont très courageuses. Leur joie de vivre m’a beaucoup inspirée, car elles ont une vie bien plus difficile que la mienne. Leurs enfants ont également l’air très heureux. J’ai été très heureuse de voir que les mères se sentaient à l’aise lorsque nous leur lavions les mains. C’était comme un moment de détente pour elles. J’ai également été très émue lorsque j’ai entendu leurs expériences et leurs histoires. C’était une très bonne expérience et c’était très amusant. – Nathalie
Nous avons quitté notre logement à Tsitsikamma et avons roulé assez longtemps jusqu’à ce que nous arrivions enfin dans une réserve naturelle où nous avons fait un safari. Là, nous avons d’abord vu des éléphants qui étaient des éléphants de sauvetage. Nous avons également vu une autruche et le guide nous a dit qu’elles sont assez stupides parce qu’elles oublient qu’elles sont poursuivies et que les prédateurs les attrapent alors que les autruches sont extrêmement rapides. Leur cerveau est plus petit que leurs yeux. Le guide nous a dit que les autruches sont de moins en moins nombreuses et qu’elles sont menacées d’extinction. Nous avons appris beaucoup de choses intéressantes sur les animaux, comme par exemple que les hippopotames ne savent pas nager ou que les humains et ces soi-disant braconniers sont la cause principale de la mise en danger de beaucoup d’animaux. De plus, nous avons vu des lions qui ont été sauvés par la réserve. Le safari a été le point culminant de notre voyage car pour beaucoup d’entre nous, c’était le premier safari.
Flourish vise à aider les jeunes mamans qui se trouvent dans une situation de fragilité et les guide tout au long du processus de début de maternité. En tant que groupe de trois jeunes filles, nous avons appris à apprécier davantage l’accès à l’éducation et à l’aide médicale au Luxembourg et avons réalisé que les besoins des mères sont plus urgents que ce que les médias le prétendent.
STEAMY - mobile science trailer sponsored by A-AH
Éducation alternative en Afrique du Sud
La remorque STEAM-Y a pour but d‘inspirer les jeunes aux sciences. STEAMY est l‘abréviation pour, en anglais, Science, Technology, Engineering, Art et Mathematics for Youth, en français, sciences, technologie, ingénierie, art et mathématiques pour la jeunesse. Une majorité des écoles sudafricaines n‘enseigne pas les sciences ou n‘ont pas le matériel nécessaire pour les enseigner. Cela résulte, en une minorité de jeunes qui se décide à faire des études scientifiques après leur bac. La remorque STEAMY est équipée avec de nombreux livres sur la biodiversité du Fynbos. De plus, des microscopes et des jumelles peuvent être utilisés pour découvrir grandissement. Nous avons utilisé la remorque STEAMY lors de notre activité avec FLOURISH. Avec les mères nous avons découvert le corps humain et leur avons montré l’effet du grandissement avec les jumelles et les microscopes.
À mon avis, le projet offre une possibilité très intéressante aux jeunes issus surtout de milieux plutôt pauvres et en développement. En effet, beaucoup de jeunes ne suivent plus des cours scolaires pour de diverses raisons. Un bon nombre d’entre eux ne sont plus scolarisés à cause du manque de motivation dû au « congé scolaire » imposée par la pandémie du covid. Le fait que les ateliers sont concipés d’une telle manière que la participation directe et active des jeunes joue un rôle primordial, motive-les plus facilement à s’intéresser aux sciences ou aux arts, des domaines que très peu traités en cours. Étant donné que les activités peuvent être adaptées à la tranche d’âge des groupes et à leurs intérêts, on a vraiment la possibilité de guider les jeunes dans la bonne direction pour le futur. Ce projet constitue, à mon avis, un tremplin pour les jeunes de reprendre l’école, de suivre une formation professionnelle ou tout simplement de s’intéresser à leur environnement et à la nature. Ce qui m’a marqué lorsque nous avons organisé une activité dans le cadre du STEAMY pour des jeunes mères, du projet partenaire Flourish, est le fait que de nombreuses jeunes mères n’ont jamais eu l’occasion de regarder à travers des jumelles. Lorsqu’on leur montre comment les manipuler, on voit leurs yeux qui commencent à briller de joie en regardant le paysage pittoresque de la région autour de Franshhoek. En outre, nous avons exploré ensemble avec les mères, la physiologie du corps humain. En effet, ceci m’a fait beaucoup de plaisir, puisque j’ai pu transférer mon savoir acquis en biologie. Comme les groupes de participants sont relativement restreints (±30 pers.), les appréhensions entre les participants disparu rapidement et des discussions ouvertes, au-delà du cadre du projet, ont souvent lieu. – Jeanne
Notre expérience avec le STEAM-Y a été telle que nous avons emmené la camionnette auprès de jeunes mères afin, dans le cadre de ce que nous avons préparé, d’avoir une discussion autour du corps humain et de nos connaissances respectives sur le sujet. Le STEAM-Y est une camionnette qui est égale à une sorte de caverne d‘alibaba pour tout ce qui est matériel biologique que l‘on peut utiliser dans la nature. Des jumelles, des microscopes, un ordinateur, des globes, des livres et pleins d‘autres choses. Lors de notre activité avec les mères, nous avons utilisé le squelette et un buste dans lequel les organes sont détachables pour expliquer la digestion. Notre échange avec les mères porte sur l‘anatomie humaine et la digestion. Nous avons tenté de transmettre notre savoir aux mères, qui souvent ont dû arrêter l‘école prématurément. Nous avons fait de notre mieux pour créer une discussion, elles nous posaient des questions et nous répondions le mieux possible. Ceci créa une atmosphère de convivialité et une ambiance joviale lors des 20 minutes qu‘on passait avec chacune d’entre elles en plus petits groupes. Mon ressenti personnel lors de notre temps avec les mères était initialement un sentiment d’intimidation, puis d’étonnement et de reconnaissance. Je me sentais intimidé, car je ne voulais pas passer pour une je-sais-tout ou comme si je me trouvais supérieure dû au savoir que nous avions. Je ne voulais pas que l’activité se transforme en un cours magistral ou en leçon quelque soit. L’étonnement qui a suivi est dû à leur attention et leur intérêt pour le sujet. Elles nous écoutaient, mais nous posaient également des questions sur le sujet ou même des questions qui les intriguaient. Nous faisions de notre mieux pour répondre aux questions. Et mes appréhensions initiales se sont levées. Le moment passé avec elles sera à jamais un souvenir que je porte avec moi, la simplicité du moment présent était un sentiment que j’avais oublié au fur à mesure du temps. Et pourtant, cette interaction avec elles me rappela à quel point c’était important. – Judicaëlle-Lan
L’activité avec la remorque STEAM-Y est une de mes mémoires préférés. Depuis mon enfance je m’intéresse aux sciences naturelles et le système d’éducation m’a permis de poursuivre mes intérêts. Ainsi, il était indignant d’apprendre qu’il y a de nombreuses inégalités concernant les opportunités. Surtout les enfants devraient êtres soutenus lors de leur période de développement. J’ai eu l’occasion de rencontrer des mères de tous les âges et ensemble nous avons découvert le corps humain. Nous avons décidé d’expliquer le processus de la digestion parce que le phénomène concerne tout le monde et la nutrition a un grand effet sur le bien-être. J’ai remarqué que certaines mères connaissaient les organes et elles étaient fières de partager leurs connaissances. L’activité avec les jumelles aidait les mères à découvrir les paysages magnifiques, la faune et la flore de l’Afrique du Sud. Il était fascinant d’aider une personne à découvrir le monde d’une autre perspective. Je peux seulement imaginer combien d’élèves ont été éduqué grâce à la remorque. J’espère que le STEAM-Y atteindra encore plus de personnes et les inspirera pour l’incrédible diversité des sciences naturelles. – Luca
Bien que nous eussions visité la majorité des projets et que nous puissions mettre en pratique nos connaissances acquises lors de notre préparation à l’école, nous avons profité de la diversité de l’entourage afin de visiter quelques sites touristiques. Lors de notre roadtrip le long de la Gardenroute nous avons visité les Cango Caves, des grottes avec des formations rocheuses impressionnantes. Ces grottes ont été découvertes par les bergers au 18e siècle.
De plus, nous avons passé une nuit dans la réserve naturelle de De Hoop qui fait partie du patrimoine naturel mondial de l’UNESCO. Dans la nuit, nous avons pu admirer les étoiles de l’hémisphère sud, totalement différentes de celles de l’hémisphère nord. Dans cette réserve, nous étions en contact proche avec des autruches, des springboks et même des zèbres, car ils peuvent se déplacer librement. Par l’intermédiaire d’une promenade maritime, nous avons découvert la faune et flore maritime exceptionnelle et unique à l’Afrique du Sud. Nous avons eu la chance de voir des étoiles de mer et des poulpes, ainsi que d’autres poissons côtiers.
En après-midi, nous avons visité le Cap Agulhas, qui est le point le plus méridional du contient d’Afrique. En ce point, l’Atlantique et l’Indien se chevauchent. Lors de la visite d’Agulhas, nous nous sommes de nouveau rendu compte de la distance qui sépare le Luxembourg avec l’Afrique du Sud. Or, une fois de plus, ce n’est pas la distance qui nous empêche de faire du bien autour de nous et aux autres. Après un bref séjour à Franshhoek, nous avons repris la route en direction de Cape Town. Une visite de la montagne de la Table n’a pas manqué au programme. Or, dominé par ses quartiers (p.ex. Bo- Kaap) et plages pittoresques et ses vues imprenables, Cape Town fait face à de majeures inégalités sociales entre des quartiers aisées et des établissement informels, agglomérés autour de la métropole.
L’éducation alternative est possible en Afrique du Sud grâce au formateur mobile STEAM-Y. Les différentes activités permettent aux jeunes de découvrir différents domaines des sciences naturelles. La plupart d’entre eux n’ont jamais utilisé d’outils tels que des jumelles ou des microscopes. Par conséquent, il était encore plus réconfortant de voir le bonheur briller dans leurs yeux quand ils ont appris à regarder leur environnement d’un point de vue différent. La découverte du corps humain a également attiré leur attention et les jeunes ont appris des leçons importantes pour la vie. Ce projet novateur est possible grâce à la Réserve de biosphère de Cape Winelands qui est soutenue financièrement par notre ONG Athénée Action Humanitaire.
Sur un plan plus personnel, le voyage nous a permis d’élargir notre horizon. Toutes nos expériences ont enrichi nos connaissances et les gens que nous avons rencontrés nous ont appris des leçons importantes. Et, l’éducation était réciproque car nous avions également l’occasion d’enseigner aux autres. Lors de notre sortie avec le ECD, la journée que nous avons passée avec les mères de Flourish et la visite de l’établissement CCC tout le monde a bénéficié de l’échange culturel et éducatif. Dans l’ensemble, le voyage a été très instructif et les souvenirs dureront pour toujours.